Il y a des signes annonciateurs et d’autres qui se font plus silencieux. Ce sont parfois des disputes, des cris, mais souvent la rupture se dessine par le silence, le monstre taiseux du désamour.
Au début, votre conjoint vous plaisait.
Pendant des mois, des années, vous aviez plaisir à passer du temps à ses côtés et puis, au fur et à mesure (cette métamorphose pouvant prendre du temps) ou bien subitement, votre moitié vous paraît différent, étranger à lui-même.
Ce que vous adoriez auparavant, vous l’abominez aujourd’hui : son odeur, ses ronflements, ses mimiques, son silence ou son bavardage, ses façons de vous faire l’amour en prenant son lot sans vous consentir un rab.
Vous ne le détestez pas, non, mais tout vous gêne, à présent. Votre partenaire occupe un espace de trop dans votre intimité.
Alors vous vous questionnez et votre première interrogation aura sans doute été : est-ce que je l’aime encore ? Qu’est-ce qui me retient près de ce partenaire que je ne supporte plus ?
Les signes que ça ne va plus entre vous sont innombrables, mais certains sont plus tangibles que d’autres.
Le refus d’avancer
Vous discutez avec votre partenaire pour trouver une solution à votre problème de couple et il (ou elle) ne l’entend pas de la même manière. Votre conjoint ne produit aucun effort pour que la situation s’arrange.
C’est le cas typique du partenaire qui fait la sourde oreille, qui dit oui devant et qui, par derrière, n’en fait qu’à sa tête. Vous exigez par exemple de votre bonhomme qu’il boive moins, qu’il s’occupe davantage des enfants, qu’il sorte davantage avec vous plutôt qu’avec ses amis pour faire la nouba.
Malgré vos demandes, il reste campé sur ses positions.
L’absence de remord
Autre cas de figure, c’est le partenaire qui, ayant eu une aventure dont vous avez eu connaissance, n’affiche aucun remord.
Votre conjoint vous a blessé, vous a fait du mal, mais il n’exprime aucun regret.
L’infidélité n’est pas forcément source de rupture. Certains couples s’en arrangent après avoir amélioré leur communication et pris acte des solutions à mettre en œuvre.
Mais le manque de remord, lui, exprime tout autre chose : c’est l’absence de volonté de changement, c’est la sérénité du coupable.
Considérant, peut-être, que cet accident n’est qu’une passade, le conjoint volage peut même vous rétorquer qu’il ne faut pas en faire tout un plat, que ça n’en vaut décidément pas la peine.
Il vous rejette d’une certaine manière la responsabilité de porter, en vous, un chagrin injustifié.
Vraiment ?
Prise de conscience
Autre preuve que votre relation prend fin, c’est le fait de conscientiser que votre conjoint ne vous correspond plus.
Vous ne l’admirez plus.
Quand votre partenaire prend la parole, quand il (ou elle) vous touche, vous éprouvez un incontrôlable sentiment de rejet.
D’ailleurs, souvent, ce sentiment sera partagé par vos proches qui auront tôt fait de vous mettre en garde par des « Vous êtes si différents » ou « Ce type n’est pas fait pour toi » ou bien encore « Il n’a aucune éducation ».
Après quelques années, après la passion amoureuse qui vous animait, vous regardez désormais votre conjoint d’un autre œil, moins exalté.
L’amour au rabais
S’il y a bien une preuve que votre relation doit se terminer, c’est le fait de faire moins l’amour ou peut-être, de le pratiquer différemment, en bâclant les préliminaires.
Quand tout allait bien, vous vous câliniez longuement sur le canapé, avant d’aller plus loin. Depuis quelque temps, au contraire, c’est « mécanique » sans être bestial.
Vous ne vous embrassez quasiment plus ou du coin des lèvres, sans y mettre la langue.
Peut-être aussi faites-vous moins l’amour, empruntant de ce fait la cadence de personnes âgées qui ne se touchent que très rarement.
Vous n’avez sans doute plus le culte de son corps.
Vous allez vous coucher avant ou après votre partenaire qui reste devant la télé pour broyer du noir et vos derniers souvenirs.
Le temps de partir
Si tous ces signes (ou un ou deux parmi les plus importants) sont visibles dans votre relation, c’est qu’il est temps de faire votre révérence.
Vous aurez sans doute peur de le (ou la) quitter, de vous retrouvez seul(e) ou tout simplement de ne pas retrouver l’amour, après.
Bien entendu, si on sait qui l’on quitte, on ne soupçonne jamais qui l’on va trouver, derrière. Mais retenez ceci : si vous ne supportez pas sa présence, si votre avenir paraît sombre à ses côtés, faites un pas en avant pour vivre mieux, pour vivre seule en attendant quelque chose de différent et de plus épanouissant.